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Image par Agence Akapella

La bignone (Campsis radicans ou Campsis grandiflora) est l’une des grimpantes les plus spectaculaires du jardin. Malgré ses nombreux attraits, il est important de considérer les bignone aussi à travers ses inconvénients. Avec ses fleurs en trompette éclatantes, allant de l’orange vif au rouge profond, elle apporte un charme exotique et attire de nombreux pollinisateurs. Sa vigueur et sa facilité de culture séduisent de nombreux jardiniers.

Cependant, sous ses atouts décoratifs se cachent aussi des inconvénients parfois contraignants. Croissance envahissante, rejets tenaces, entretien régulier : la bignone demande réflexion avant plantation. Découvrons ensemble les principaux défauts de cette grimpante exubérante et les moyens de les gérer efficacement.


Une croissance vigoureuse… parfois trop

La bignone impressionne par son développement rapide. Ses tiges ligneuses peuvent atteindre 8 à 10 mètres de long en seulement quelques années. Ce dynamisme, qui fait sa force, devient un inconvénient si vous manquez de temps ou d’espace.

  • Elle colonise rapidement un mur, une pergola ou une clôture.
  • Elle grimpe grâce à ses racines-crampons, semblables à celles du lierre.
  • Elle ne se limite pas au support prévu et s’étend sans contrôle.

👉 Sans taille régulière, vous risquez de voir vos gouttières, volets, câbles électriques ou même toitures envahis.

La bignone développe une masse végétale imposante et lourde. Ce poids peut fragiliser un treillage léger ou abîmer une palissade en bois. Il faut donc prévoir un support solide dès la plantation.


Des rejets racinaires difficiles à maîtriser

La bignone ne se contente pas de pousser en hauteur. Son système racinaire traçant émet des rejets vigoureux parfois à plusieurs mètres du pied. Ces pousses indésirables :

  • apparaissent dans les massifs voisins, étouffant les autres plantations ;
  • percent la pelouse, obligeant à des arrachages fréquents ;
  • se faufilent entre les dalles d’une allée ou le long d’un muret.

👉 Sans surveillance, elle colonise tout le jardin et devient envahissante comme le bambou.

Pour limiter cet inconvénient, certains jardiniers installent une barrière anti-rhizomes autour du pied au moment de la plantation. Une autre solution consiste à cultiver la bignone dans un grand bac, ce qui freine naturellement l’expansion des racines.


Des fleurs magnifiques mais salissantes

La floraison de la bignone, de juillet à septembre, reste son principal atout. Pourtant, ces trompettes colorées posent aussi des problèmes pratiques :

  • Les fleurs fanées tombent en masse, couvrant le sol.
  • Elles tachent les terrasses claires, les dalles ou les voitures stationnées en dessous.
  • Elles exigent un balayage fréquent pour conserver un espace propre.

De plus, la floraison attire de nombreux insectes pollinisateurs. Si cette richesse en biodiversité est bénéfique au jardin, elle devient gênante près d’une terrasse ou d’un espace repas. Les guêpes, en particulier, viennent butiner le nectar, créant parfois un désagrément pour les convives.

👉 Pour limiter cet inconvénient, évitez de planter la bignone à proximité d’une terrasse, d’une entrée ou d’un lieu de détente.


Une rusticité variable selon les variétés

La bignone n’offre pas toutes les mêmes garanties face au froid.

  • Campsis radicans, originaire d’Amérique du Nord, résiste bien jusqu’à -15 °C. Elle reste la plus robuste pour les régions tempérées et continentales.
  • Campsis grandiflora, originaire d’Asie, séduit par ses grandes fleurs, mais supporte seulement -8 °C. Elle convient mieux aux jardins méditerranéens ou océaniques doux.

Dans les régions plus froides, les gelées tardives peuvent griller les jeunes pousses. La plante redémarre souvent de la souche, mais la floraison est retardée, voire compromise.

👉 Si vous vivez dans une zone froide, privilégiez Campsis radicans et installez-la à l’abri d’un mur bien exposé.


entretien régulier de la bignone pour réduire les inconvénients

Contrairement à l’image d’une plante robuste et sans souci, la bignone demande un entretien soutenu.

  • Taille annuelle : vous devez la rabattre en fin d’hiver pour stimuler la floraison et contenir son expansion. Sans cette taille, elle produit plus de bois que de fleurs.
  • Surveillance des tiges : il faut régulièrement contrôler ses crampons et couper les branches qui s’aventurent vers des zones non désirées.
  • Arrosages : les deux premières années, elle exige un arrosage régulier pour bien s’installer. Ensuite, elle tolère mieux la sécheresse, mais reste plus florifère avec un sol frais.

👉 La bignone n’est pas la meilleure option si vous recherchez une grimpante vraiment sans entretien.


Une floraison tardive et capricieuse

Beaucoup de jardiniers s’impatientent face à la bignone. En effet, elle consacre d’abord son énergie à développer ses tiges et son système racinaire. Résultat :

  • La première floraison peut n’arriver qu’au bout de 3 à 5 ans.
  • Une taille inadéquate peut encore retarder la mise à fleurs.
  • Dans les zones peu ensoleillées, la floraison reste faible ou inexistante.

👉 Pour stimuler la floraison, installez la bignone au soleil, taillez-la court en hiver et armez-vous de patience.


Un impact esthétique parfois discutable

La bignone, laissée sans contrôle, peut vite perdre de son charme.

  • Son feuillage devient envahissant et masque les fleurs.
  • Ses branches s’entremêlent, créant un fouillis végétal peu esthétique.
  • Ses rejets anarchiques perturbent l’équilibre visuel du jardin.

👉 Contrairement à une glycine, qui conserve une élégance même imposante, la bignone peut paraître négligée si vous ne la maîtrisez pas.


Quand éviter la bignone et ses inconvénients ?

La bignone, malgré ses atouts, n’est pas adaptée à toutes les situations :

  • Petits jardins où l’espace est limité.
  • Façades fragiles (enduit, crépis fin, bardage bois).
  • Terrasses et lieux de repas où la chute des fleurs et la présence d’insectes sont gênantes.
  • Jardins où l’entretien doit rester réduit.

👉 Si vous recherchez une grimpante plus sage et facile, pensez à la clématite, au chèvrefeuille ou au rosier grimpant.


Conseils pour limiter les inconvénients de la bignone

Si vous aimez son charme et souhaitez l’intégrer malgré tout, adoptez quelques précautions :

  • Choisissez un emplacement éloigné de la maison et des zones de passage.
  • Préparez un support solide, capable de supporter son poids.
  • Installez une barrière anti-rhizomes ou cultivez-la en pot.
  • Taillez-la chaque hiver pour stimuler les fleurs et limiter la masse végétale.
  • Surveillez régulièrement ses rejets et éliminez-les avant qu’ils ne s’enracinent.

👉 En respectant ces règles, vous pourrez profiter de la beauté de la bignone sans subir ses excès.


Conclusion : la bignone, une beauté exigeante

La bignone séduit au premier regard par sa floraison tropicale et sa vigueur. Mais ses inconvénients sont bien réels : croissance envahissante, rejets indomptables, fleurs salissantes, entretien régulier et floraison parfois tardive.

Avant de planter cette grimpante spectaculaire, posez-vous les bonnes questions : avez-vous l’espace, le temps et la patience nécessaires pour la maîtriser ? Si la réponse est oui, elle illuminera votre jardin. Sinon, orientez-vous vers des grimpantes moins contraignantes.


FAQ sur les inconvénients de la bignone

1. La bignone abîme-t-elle les murs ?
Oui, ses crampons s’accrochent fermement et laissent des traces brunes difficiles à nettoyer, surtout sur crépi.

2. Comment éviter que la bignone devienne envahissante ?
Taillez-la chaque année en fin d’hiver et arrachez ses rejets dès leur apparition.

3. Peut-on cultiver la bignone en pot ?
Oui, dans un grand bac avec un tuteur solide. Cela limite ses racines traçantes mais demande plus d’arrosages.

4. La bignone attire-t-elle les guêpes ?
Oui, ses fleurs nectarifères attirent guêpes, abeilles et papillons. C’est un atout écologique mais gênant près d’une terrasse.

5. Quelle bignone choisir pour une région froide ?
Privilégiez Campsis radicans, plus rustique (-15 °C), et placez-la contre un mur ensoleillé.

6. La bignone fleurit-elle rapidement ?
Non, il faut souvent attendre 3 à 5 ans avant une floraison abondante.

7. La bignone convient-elle à un petit jardin ?
Peu recommandée, car elle devient massive et demande beaucoup d’espace pour s’épanouir.

8. Peut-on limiter les rejets de bignone ?
Oui, en installant une barrière anti-rhizomes ou en choisissant la culture en bac.